• Infos du 28/09/06
     
    Pour Amir Rappaport du Maariv, Israël recule à nouveau. En effet, malgré toutes les déclarations combatives faites au début de la guerre du Liban, Tsahal va se retirer du Liban alors que les infrastructures du Hezbollah sont encore en place. Il semble bien que le gouvernement Olmert n'ait aucunement l'intention d'insister pour obtenir le désarmement de l'organisation chiite et qu'il soit prêt à tolérer la présence du Hezbollah dans le sud du Liban.

    Selon lui, même les plus optimistes des responsables militaires reconnaissent qu'Israël ne dispose plus de moyens de pression significatifs sur le Liban et qu'il sera difficile d'imposer l'application des résolutions au Hezbollah.

    De son côté, Zeev Schiff du Haaretz fait l'éloge du prochain commandant de la région nord, le général Eizenkot qu'il estime être un des généraux les plus intelligents et les plus honnêtes de Tsahal.

    Toutefois, écrit-il, afin de réparer rapidement les dysfonctionnements constatés durant la guerre, il sera nécessaire de remplacer aussi une grande partie des officiers aux échelons inférieurs.

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  • Infos du 27/09/06

     

    Le Haaretz publie les résultats d'un sondage réalisé conjointement par l'Institut Truman de l'université hébraïque de Jérusalem et le Centre palestinien d'études politiques et d'opinion de Ramallah.
    Selon ce sondage, 67% des Israéliens sont favorables à des négociations avec un gouvernement palestinien d'union nationale, incluant le Hamas, si cela est nécessaire pour parvenir à un accord de paix. 56% sont prêts à négocier avec un gouvernement du Hamas uniquement, il n'étaient que 48% en juin dernier.

    Du côté palestinien, en revanche, on est passé, entre juin et aujourd'hui de 70% de personnes interrogées favorables à des négociations avec Israël à 59%. 63% des personnes interrogées estiment aussi que les Palestiniens devraient adopter les méthodes du Hezbollah et tirer des roquettes sur les villes israéliennes. 57% sont favorables aux attentats contre des civils israéliens et 75% aux enlèvements de soldats. 74% des Palestiniens interrogés estiment cependant qu'on ne peut s'appuyer uniquement sur la violence et qu'une solution politique est nécessaire.

    Le sondage fait aussi apparaître d'importantes différences entre Arabes israéliens et Juifs israéliens en ce qui concerne l'attitude face au Hezbollah et la guerre au Liban. 70% des Arabes israéliens pensent que le Hezbollah se préoccupe de leur sort tandis que seuls 24% des Juifs pensent que le Hezbollah se soucie des Arabes israéliens.


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  • Qui est donc... Hassan Nashallah ?

    1960 Né au Liban, dans une famille chiite, il passe son enfance dans un petit village près de Tyr, non loin de la frontière israélo-libanaise.

    1975 Quand éclate la guerre du Liban, il rejoint les rangs de la milice chiite Amal.

    1976 Il se rend à Najaf, important centre religieux chiite dans le sud de l'Irak, pour suivre des cours coraniques. Il y côtoie ceux qui formeront le noyau dur du futur Hezbollah, dont Abbas Moussaoui, premier secrétaire général du mouvement.

    1978 L'activisme des étudiants en religion libanais inquiète le gouvernement irakien qui les expulse de Najaf. Nasrallah retourne au Liban et rejoint une minuscule organisation intégriste, La Mission, dirigée par Mohammed Hussein Fadlallah. Son intérêt médiocre pour les matières religieuses est compensé par ses qualités militaires. Fadlallah lui confie la formation de ses étudiants au maniement des armes.

    1979 L'Iran devient une République islamique. Proche de la mollarchie désormais au pouvoir, Fadlallah bénéficie d'aides importantes, financières et militaires. Nasrallah reste en charge de la logistique et supervise l'entraînement des étudiants du cheikh dans les camps militaires iraniens.

    1982 Le 6 juin, l'armée israélienne pénètre au Liban et encercle Beyrouth. Des centaines de Pasdarans, les « Gardiens de la Révolution iranienne », viennent prêter main-forte aux Libanais pour lutter contre l'occupation israélienne. Des unités locales sont constituées : les 500 élèves de Fadlallah et leur chef militaire, Hassan Nasrallah, constituent un corps d'élite.

    1985 Le 16 février marque la naissance officielle du Hezbollah, mouvement mêlant terrorisme et intégrisme religieux. Hassan Nasrallah est nommé responsable du Hezbollah pour la Békaa. Quelques mois plus tard, il prend en charge le secteur de Beyrouth. Le mouvement se rend célèbre sur la scène internationale avec les enlèvements de ressortissants étrangers au Liban. Des milliers de chrétiens libanais goûtent, eux aussi, les geôles du Hezbollah.

    1987 L'année est marquée par des violents combats entre les deux milices chiites libanaises, Amal d'obédience syrienne et le Hezbollah proche de l'Iran. Sous la pression des deux parrains, une trêve est conclue. Nasrallah, dont les hommes étaient proches de la victoire, quitte le Liban pour marquer son désaccord. Il s'installe à Qom, centre religieux iranien. Conscient des lacunes de sa culture religieuse et du handicap qu'elles constituent pour la suite de son parcours, il suit des cours auprès de grands ayatollahs iraniens.

    1988 La reprise des combats au Liban, entre Amal et le Hezbollah, le pousse à interrompre ses études pour reprendre le chemin des champs de bataille. Bénéficiant d'une nouvelle légitimité, Nasrallah est nommé membre du Conseil consultatif, l'instance suprême du mouvement.

    1992 Le secrétaire général du Hezbollah, Abbas Moussaoui, est victime d'un « raid ciblé » israélien. Le Conseil des Sages du Hezbollah désigne Hassan Nasrallah pour lui succéder.

    1995 En trois ans, le très pragmatique Nasrallah a imprimé sa marque au Hezbollah pour en faire un mouvement politique jugé fréquentable par les autres parties libanaises. Son mandat de secrétaire général est reconduit à l'unanimité.

    1997 Son fils aîné, Hadi, 18 ans, meurt en « martyr de la résistance » dans une attaque contre l'armée israélienne, au Sud-Liban. Nasrallah se dit fier de ce fils et parle d'une « nouvelle victoire du Hezbollah ». L'année suivante, le mouvement modifie ses statuts pour permettre la réélection de son secrétaire général pour un troisième mandat.

    2000 En mai, l'armée israélienne, en butte depuis plusieurs années aux opérations de harcèlement du Hezbollah, se retire du Liban. La victoire de la « résistance libanaise » est applaudie dans tout le monde arabe. Nasrallah acquiert une carrure internationale. En juin, il reçoit, au siège du parti, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. En septembre, le Hezbollah participe aux élections législatives libanaises ; il dispose d'un bloc de 9 députés (sur 128).

    2001 Nasrallah est réélu pour un quatrième mandat de trois ans aux fonctions de Secrétaire général du Hezbollah.

    2004 Il entame son cinquième mandat de trois ans aux mêmes fonctions.

    2005 Après l'assassinat de Rafic Hariri (le 14 février), Nasrallah réitère son soutien indéfectible à la Syrie. Il convoque une gigantesque manifestation à Beyrouth, le 8 mars. En réponse, les autres partis libanais organisent la manifestation du 14 mars qui réunit un million de personnes dans la capitale libanaise.

    2006 Suite à la guérilla survenu en Juillet/Août 2006, Nashallah  est désormais en première ligne de mir d'Israël. Craintif pour sa vie, il ne sort désormais plus sans escortes rapprochées et lors de ses discours, comme nous l'avons constasté le 22septembre lors de son allocution devant des centaines de milliers de sympathisants, Nashallah est en permanence derriere une vitre blindée.


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  • Arabes israéliens: Qui sont ils ? 
    (Extraits de Proche-Orient.info)
     
    Les Arabes israéliens représentent une population de plus d'un million d'habitants. Dans les années 90, beaucoup d'entre eux hésitaient entre appartenance israélienne et tentation palestinienne. Aujourd'hui, ils se définissent de plus en plus en tant que "Palestiniens d'Israël" ou "réfugiés de l'intérieur". Ce qui semble indiquer une rupture profonde avec l'État d'Israël.D'ailleurs, selon un sondage présenté à l'Université de Haïfa, 70% d'entre eux se disent satisfaits de la victoire du Hamas. Une grande enquête en trois volets qui met l'accent sur l'adhésion plus que préoccupante d'une minorité importante d'entre eux au courant islamiste. On verra notamment comment dans le nord d'Israël le "Mouvement islamique" joue de plus un rôle social et éducatif important, se substituant à celui des pouvoirs publics - ce qui n'est pas sans rappeler ce qui se joue avec le Hamas dans les Territoires ou avec le Hezbollah au Liban.

    Un dossier réalisé par Pascale Zonszain

    I

    L'ASPECT SOCIAL



    [...]

     

    Les Arabes israéliens constituent un courant à part au sein de la société israélienne. Ils ne représentent pas pour autant un groupe social homogène tant ils affichent de particularismes religieux ou ethniques. Au fil des années, leur identité s'est construite tout autant sur l'évolution de la société israélienne que sur le conflit israélo-palestinien. À l'époque du processus d'Oslo, dans les années 90, ils hésitaient entre l'appartenance israélienne et la tentation palestinienne. Avec l'éruption de la deuxième Intifada et la structuration politique de l'Autonomie, ils ont commencé à se redéfinir, employant de plus en plus des termes tels que "Palestiniens d'Israël" ou "réfugiés de l'intérieur". Des appellations militantes qui ne masquent pas pour autant une identité propre, fondée sur des données spécifiques, sans rapport avec ce qui se passe dans les Territoires palestiniens.

    [...]


  • RUSSES D'ISRAËL: Qui sont ils?
    (extraits de Proche-Orient.info)

    En Israël, on les appelle "les Russes". Ils sont 1.200.000 et représentent environ 18% de la population, mais il sont encore perçus comme une entité à part. Ces nouveaux immigrants venus de l'ancienne Union Soviétique hésitent entre plusieurs identités. Attachés à leur culture d'origine, déboussolés par les définitions sociales de leur nouveau pays – dont ils contribuent pourtant à changer le visage –, les Israéliens d'origine russe doivent adapter leur propre mutation à celle d'Israël. Deux dynamiques qui s'opposent et se rejoignent en même temps, fondées sur des réalités démographiques, sociales, politiques, mais aussi sur des préjugés et des stéréotypes.

    Un dossier réalisé par Pascale Zonszain

    I

    LA QUÊTE IDENTITAIRE

    [...]
     

       Il y a eu deux principales vagues d'immigration en provenance d'URSS. La première a commencé dans les années 70. À l'époque, le pouvoir communiste avait brièvement entr'ouvert les portes, laissant sortir au total 170.000 Juifs qui ont pu gagner Israël, tandis que derrière eux restaient les Refuzniks, ceux à qui l'on refusait tout visa de sortie et jusqu'au droit d'apprendre l'hébreu. De ces "Prisonniers de Sion", les Israéliens connaissaient Natan Sharansky et Ida Nudel, et ceux qui parvenaient jusqu'à Israël étaient auréolés de leur prestige. Puis, à la fin des années 80, a commencé avec la libéralisation du régime de Gorbatchev, la deuxième vague d'immigration qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'au milieu des années 90, c'est par centaines de milliers que les Juifs de Russie sont arrivés en Israël chaque année, modifiant d'ailleurs en profondeur la carte démographique de leur pays d'accueil. Entre 1989 et 2005, ils sont environ un million deux cent mille à avoir immigré en Israël, venant de Russie, mais aussi et surtout d'Ukraine et de Biélorussie et d'autres républiques de l'ancienne URSS.

    [...]

       Mais, dans cette vague d'immigrants, tous n'avaient pas le même statut. Si tous bénéficiaient de la Loi du Retour qui leur permettait d'accéder à la citoyenneté à la condition de prouver dans leur filiation l'existence d'au moins un grand-parent juif, une fois installés en Israël, ils ont découvert que tous ne pouvaient prétendre aux mêmes droits. En Israël, le statut personnel est défini par la religion, et ceux qui ne peuvent présenter une appartenance claire, se retrouvent en quelque sorte hors du circuit légal. C'est ainsi que les Russes, après des décennies d'assimilation d'État, n'avaient pas seulement perdu leur culture juive, mais aussi leur identité juive, en contractant des mariages mixtes, ou en étant issus de mariages mixtes. Selon les critères légaux israéliens, on estime à quelque 300.000 - soit un quart de ce groupe de population - le nombre d'immigrants russes qui ne sont pas considérés comme juifs. Leur proportion a d'ailleurs augmenté régulièrement au fil des arrivées. Au milieu des années 90, un tiers des nouveaux immigrants étaient des non-juifs. Entre 2000 et 2005, leur proportion est montée à environ 55%. Un facteur qui limite leur absorption dans la société israélienne, les mettant en porte-à-faux tant vis à vis d'eux-mêmes que du reste de la population.

    [...]






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