• Analyse: Israël et l'antisémitisme

    Analyse: Israël et l'antisémitisme

     

     

    Depuis la création de l’Etat d’Israël, une imposante majorité de Juifs du globe soutiennent l’idée du sionisme. Le sionisme est l’idée que le peuple hébreu revienne sur la terre de ses ancêtres. Mais à la fin de la guerre des six jours, en 1967, un peuple revendique lui aussi <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Terre Sainte." w:st="on"><st1:PersonName ProductID="la Terre" w:st="on">la Terre</st1:PersonName> Sainte.</st1:PersonName> Ce peuple, le peuple arabe vivant sur place, revendique alors la même terre, terre revendiquée depuis des millénaires par le peuple juif. Mais qui a légitimité sur cette terre ? Est-il possible de partager cette terre en deux états? Si oui, sur quelles frontières?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

                Au-delà  des frontières du Proche-Orient, les conséquences du conflit israélo-arabe se font ressentir dans le monde entier, notamment en France. Une de ces conséquences est l’antisémitisme, phénomène bien connu sur le sol français depuis des centenaires. Mais qui se développe d’une façon inquiétante depuis le début de la deuxième Intifada armée, qui a débuté en septembre 2000. Mais quels sont les rapports entre l’antisémitisme et le conflit israélo-arabe ?<o:p></o:p>

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                Nous essayerons d’expliquer comment et pourquoi la politique israélienne peut avoir des conséquences sur l’antisémitisme notamment  sur le sol français et européen.<o:p></o:p>

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                Commençons par les faits historiques. Il faut remonter à quelques millénaires auparavant quand le peuple juif dominait la terre d’Israël. Le peuple qui était incontestablement le premier peuple qui a porté un attachement à cette terre, particulièrement Jérusalem, est le peuple hébreu. Les Juifs ont commencé à s’établir en Israël puis les grandes puissances voulurent prendre possession de cette terre et de Jérusalem et délogèrent la domination juive mise en place par le roi David pendant plus de 400 ans. Il y eut les Romains, les Perses, les Turcs, etc. Mais la dernière domination, avant celle de l’état d’Israël, fut celle du gouvernement britannique de 1918 à 1948. Contrairement à ce que le peuple arabe de Palestine peut déclarer,  la région appelée Palestine mandatée par les Anglais n’a jamais appartenu aux Arabes palestiniens vu que les Palestiniens c’étaient les Juifs. <o:p></o:p>

                De plus, la déclaration Balfour en 1917, rédigée et approuvée par les Britanniques, soutient l’idée d’un foyer juif, non pas seulement sur  le futur territoire de l’Etat d’Israël mais aussi sur le territoire de l’actuelle Jordanie. <o:p></o:p>

                Pourtant, en 1947, le peuple juif n’obtiendra qu’un 1/6e du terrain promis, terrain, en grande partie recouvert de sable.<o:p></o:p>

                Au lendemain de la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, les pays arabes voisins, comme l’Egypte ou encore <st1:PersonName ProductID="la Jordanie" w:st="on">la Jordanie</st1:PersonName> attaquèrent conjointement le jeune pays juif. Puis il y eut la guerre de 1956 et de 1967. Pendant ces guerres Israël doublât sa superficie en obtenant le Sinaï, le Golan et <st1:PersonName ProductID="la Jud←e-Samarie" w:st="on">la Judée-Samarie</st1:PersonName> ou Cisjordanie. En tant que pays en état de légitime défense, Israël était en droit de garder toutes les terres conquises. Mais ce ne fut pas le cas puisque après les accords de Camps David en 82 et les accords d’Oslo en 93, le Sinaï et quelques villes de Cisjordanie furent transférées sous le contrôle arabe.      <o:p></o:p>

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    En 2000, Ehud Barak qui était a l’époque premier ministre d’Israël propose de rendre entièrement Gaza et <st1:PersonName ProductID="la Cisjordanie" w:st="on">la Cisjordanie</st1:PersonName> ainsi que Jérusalem Est. <o:p></o:p>

    Mais l’autorité palestinienne, sous contrôle de Yasser Arafat déclina cette offre et voulut, en plus, le « droit au retour » de millions d’Arabes sur « la terre de leur ancêtres ». Et ceci ne peut être accepté par un gouvernement israélien quel qu’il soit car si les « réfugiés » arrivent,  la population juive, sera considérablement diminuée et l’état d’Israël ne pourra plus se revendiquer comme terre et foyer juif.<o:p></o:p>

                Comment réussir à faire la paix avec des dirigeants palestiniens qui ne veulent faire aucune concession pendant que le gouvernement israélien leur a fait et leur fait constamment des propositions de paix sans précédent ?<o:p></o:p>

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                D’après une autre analyse en nous appuyant sur une lettre ouverte intitulée « une autre voix juive » parue dans le journal Le Monde en 2002 nous dit : « Nous nous révoltons contre l’oppression coloniale dont souffrent <st1:PersonName ProductID="la Palestine" w:st="on">la Palestine</st1:PersonName> et les Palestiniens ».<o:p></o:p>

                A lire cette phrase, on a l’impression que le peuple palestinien est le seul à souffrir. De plus le terme «oppression coloniale » n’est pas exacte et déforme la réalité du terrain. C’est vrai, aujourd’hui la plupart des Palestiniens, notamment ceux de Gaza, vivent dans la précarité alors qu’ils ont reçu des milliards d’€ de l’Union Européenne ; qu’en ont-ils fait ? Oui, mais hier, les Arabes palestiniens étaient beaucoup moins violents qu’aujourd’hui et le gouvernement israélien laissait les Arabes de Gaza rentrer sur son sol pour qu’ils travaillent et puissent nourrir leurs familles. <o:p></o:p>

                Un oppresseur n’a pas de pitié pour les nécessiteux. Alors qu’ Israël a su et saura toujours tendre la main à ses ennemis à la condition que les ennemis en question n’utilisent pas la violence.<o:p></o:p>

                Mais hélas, les Arabes palestiniens en particulier, les organisations terroristes ont repris (même s’ils ne les avaient jamais entièrement abandonnées) les armes au détriment du reste de la population palestinienne qui souhaite travailler en Israël. <o:p></o:p>

    Depuis la deuxième Intifada, les Israéliens ne laissent plus rentrer les travailleurs palestiniens pour se protéger des terroristes. Et cette décision ne peut être critiquée  par le reste du monde car c’est à Israël de décider de faire rentrer ou non des étrangers sur ses territoires.<o:p></o:p>

                Enfin le terme « oppression coloniale » doit sans doute aussi faire allusion à la barrière de sécurité édifiée en Cisjordanie. Cette barrière, qui a été condamnée par le monde entier, a fait ses preuves et a fait baisser de 70% les menaces terroristes. Condamnée par l’ONU, car par endroits, elle empiète sur la ligne verte bien que le tracé soit stratégique. Les vies des civils ne comptent donc pas pour l’ONU ?<o:p></o:p>

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                La lettre continue  en condamnant la politique de Sharon et écrit à son sujet « la politique criminelle de Sharon ».Est-ce un crime de baisser le terrorisme de 82% ? <o:p></o:p>

                Est-ce un crime de démanteler Gaza et quelques implantations en Cisjordanie sans rien obtenir en retour ? <o:p></o:p>

                Les criminels sont plutôt les terroristes arabes. A Sharm-El-Sheik, en janvier 2005, les Israéliens ont pris l’engagement de partir de Gaza, de libérer des centaines de détenus palestiniens et de stopper les éliminations de terroristes. Tandis que l’autorité palestinienne n’a rien fait en retour. Elle a interdit aux terroristes de porter leurs armes dans les rues en Cisjordanie. <o:p></o:p>

    De plus, les roquettes et obus continuent à être tirés sur des villes comme Sderot qui est en plein territoire israélien depuis 1948 donc n’est pas un territoire conquis grâce aux guerres, mais un territoire qui fait partie intégrante d’Israël. Ceci montre bien que les terroristes notamment du Hamas (le Fatah reconnaît l’existence de l’Etat d’Israël) ne veulent pas entendre parler d’une co-existence avec un Etat juif. Mais après les législatives, votées en mai par la rue palestinienne, le Hamas arrive en tête des votes.<o:p></o:p>

                Etant donné qu’Israël doit négocier avec les politiques palestiniennes, il pourrait  normalement négocier avec le Hamas, puisque ce parti représente la rue palestinienne et ses idées. Mais comment négocier avec, d’une part, un parti terroriste, et d’autre part, un parti qui ne reconnaîtra jamais Israël ? Et comment négocier avec un parti qui prône, d’un coté l’hypocrisie, et de l’autre, la violence ?<o:p></o:p>

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                Nous continuons sur cette lettre ouverte où il est écrit : « que cherche-t-on en multipliant les agressions verbales et les menaces physiques contre ceux, juifs ou non […] en condamnant […] la politique israélienne actuelle[I1]  ? ».<o:p></o:p>

                Cette phrase ne reflète en aucun cas la réalité et nous allons le démontrer en quelques phrases.<o:p></o:p>

                Les agressions verbales et surtout physiques ne se font pas sur ceux qui condamnent la politique israélienne mais justement les agressions se font sur ceux qui l’approuvent et ceci est l’une des raisons de l’antisémitisme. Faire l’amalgame entre la politique israélienne et les Juifs est une faute grave et insensée. <o:p></o:p>

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                Ceux qui ont écrit cette lettre attisent l’antisémitisme en faisant justement l’amalgame entre la politique israélienne et les Juifs ; en écrivant la phrase suivante : «  […] combattre l’antisémitisme en laissant les Israéliens devenir un peuple d’oppresseurs ». Cette phrase est un exemple d’incitation à la haine car elle pardonne aux antisémites leurs agressions contre les Juifs en prenant comme argument que c’est la faute à la politique israélienne si l’antisémitisme est en pleine expansion. <o:p></o:p>

                Mais c’est faux ! Avant la création de l’Etat d’Israël il y eut aussi des persécutions et des exterminations sur les Juifs et pourtant il n’y avait aucun gouvernement juif qui « oppressait » un autre peuple.<o:p></o:p>

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                Mr. Sarkozy a dit il y a quelques mois, « l’antisémitisme ne s’explique pas, il se combat » et ceci est totalement vrai. Il n’y a pas d’explication à l’antisémitisme. Même si il y en avait une ce n’est certainement pas à cause de la politique israélienne.<o:p></o:p>

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                Terminons notre analyse sur la conclusion de cette fameuse lettre ouverte :<o:p></o:p>

    « Méprisant les campagnes de tous ceux qui, peu ou prou composent avec le chauvinisme, le communautarisme et qui déploient d’immenses efforts pour nous taire, nous ferons entendre, obstinément, la voix de Français juifs, ou d’origine juive, qui soutiennent les idéaux de démocratie, de liberté, d’universalité des droits humains et des droits des peuples. ».<o:p></o:p>

                Ce passage veut signifier que tous ceux qui ne défendent pas les revendications de cette lettre sont des personnes qui ne défendent pas les idées de démocratie, de liberté, etc. ?<o:p></o:p>

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                Si c’est le cas, ces propos sont tout à fait injustifiés et malhonnêtes. Justement la démocratie c’est la liberté de penser et d’avoir des opinions différentes des autres. Ce n’est pas parce qu’on ne partage pas les idées politiques de cette lettre, parue dans le journal Le Monde, que l’on doive passer pour des oppresseurs.<o:p></o:p>

                De plus, si les auteurs de cette lettre ont l’impression de ne pas se faire entendre, ce n’est pas parce que les Juifs qui sont sionistes veulent les faire taire mais parce que comme nous l’avons démontré, mais parce que leurs arguments sont insensés et transforment la réalité.<o:p></o:p>

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                Nous avons vu à travers l’exemple de cette lettre ouverte, que souvent ce qui attise la haine envers Israël est la déformation des faits. <o:p></o:p>

                Et ce qui attise cette haine, attise la haine envers les Juifs du monde entier, et qui développe l’antisémitisme.<o:p></o:p>

                En ce qui concerne l’idée de partager la terre d’Israël pour deux états côte à côte, ceci a été compris par la majorité de la population israélienne et prouvé par le désengagement de Gaza. Par contre le peuple arabe a du mal à comprendre l’importance de ce partage, car cette année, une fois de plus, le Hamas a remporté des élections, parti qui reste pour la violence et la destruction d’Israël.<o:p></o:p>

                Mais nous voyons d’une façon évidente que le président de l’autorité palestinienne veut faire des réformes dans ses territoires mais qu’il a des difficultés pour les faire appliquer.<o:p></o:p>

    Mais pour avancer dans ce conflit, commençons tout d’abord à faire bouger les choses sur le sol européen. Les médias, français notamment, doivent arrêter de se livrer à  de la désinformation quand l’information concerne le Proche-Orient ; ceci entraînera une disparition de la haine vers Israël, état que Le Monde fait passer pour un état barbare et non civilisé. <o:p></o:p>

                Une fois que la haine anti-israélienne disparaîtra en France et en Europe, les antisémites ne pourront plus utiliser comme prétexte la politique israélienne pour agresser les Juifs et la résolution du conflit israélo-arabe pourra, incontestablement, s’accélérer. <o:p></o:p>

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    Golan Cohen<o:p></o:p>

     

     


  • Commentaires

    1
    visiteur_Yoni.B
    Dimanche 28 Mai 2006 à 04:05
    Golan, je tiens a te dire que pour un lycéen de ton age, tu écris vraiment tres bien, et que tu arrives a contrer tout les arguments que tes interlocuteurs declarent.
    J'aime beaucoup ton site, tes écris, et je veux que tu saches que je te soutien dans tes démarches.
    Continues ainsi !!!

    Yoni.B
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    2
    visiteur_Sioniste et
    Jeudi 23 Novembre 2006 à 17:47
    J'ai la nausée à force de lire ce blog... Son titre le laissait présager, mais devant l'affirmation d'une volonté d'objectivité de son auteur, j'ai espéré... J'ai espéré trouver un juif sioniste présentant le conflit dans tous ses tenants et aboutissants, dans toute sa complexité, ses contradictions....

    Je ne vais pourtant que de déception en déceptions de plus en plus dégoutées au fil de ces pages : j'y retrouve le sionisme le plus nauséabond caché sous les traits de l'objectivité d'un juif de 18 ans, que j'ai la faiblesse d'espérer manipulé.

    Détournement de l'Histoire, victimisation, méconnaissance des concepts de base (antisémitisme notamment. Je tiens à rappeler que les Arabes sont de loin le premier des peuples sémites en importance), négation de la violence quotidienne de l'Etat d'Israël et de ses violations du droit international et des droits de l'Homme, même à l'encontre de son propre peuple (directement et indirectement par sa politique sécuritaire, mais aussi de manière active comme le montre le cas Mordekhaï Vanunu).

    A côté de cette manipulation de l'information, le massacre de l'orthographe française compte peu et je n'en tiens pas rigueur à son auteur.
    3
    nath
    Dimanche 14 Juin 2009 à 23:18
    Merci d'avoir su si bien mettre des mots sur le malaise quotidien que vit chaque juif depuis si longtemps et bien avant la création de l'état d'israel. J'espère que l'europe va comprendre que la menace vient d'ailleurs que tu peuple juif qui ne demande lui, qu'à vivre en paix et avoir une terre ou il pourra enfin exister sereinement.
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