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    Sur « les Juifs négriers »
    Il y a eu des Juifs négriers, mais ça, il s’en sont foutu mais plein les fouilles avec le commerce des Noirs. (...) C’est une communauté qui a particulièrement bien gagné sa vie, mais ce n’est pas la seule, les protestants, les chrétiens, ont bien gagné leur vie, mais la communauté juive, notamment aux États-Unis avec quasiment le monopole sur les armateurs, les bateaux, un certain M. Lopez, Abraham Lopez. Il y avait, euh... c’est l’histoire, c’est historique, c’est comme si vous... il n’y a pas de discussion (3).

     

     

    Sur le « Code noir » édicté par Louis XIV en 1685
    Le premier article du « Code noir », c’est : « Nous interdisons le commerce aux Juifs ». Mais pourquoi ? Parce que les Juifs avaient le, ce commerce-là, avaient le monopole de ce commerce depuis longtemps et qu’il fallait introduire une dimension chrétienne, c’est-à-dire qu’il fallait arrêter de castrer les mâles, il fallait arrêter de jeter les enfants à l’eau (4).

     

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    3. Cet « Abraham Lopez » dont parle Dieudonné s’appelait en réalité Aaron Lopez. Il s’agit d’un armateur qui vivait à la fin du XVIIIe siècle dans la ville américaine de Newport. Comme tous les bateaux de l’époque, les siens transportaient aussi des cargaisons d’esclaves. Aaron Lopez n’avait évidemment pas le « monopole » de l’armement, ne serait-ce que dans sa ville de Newport, et encore moins le « monopole » de la traite des esclaves. Le nom de Lopez figure habituellement, comme une prétendue « preuve » du rôle des Juifs dans l’esclavage, dans des pamphlets antisémites rédigés par des néo-nazis américains. Ces pamphlets, qui ont été récemment traduits en France, sont sans doute à l’origine des connaissances « historiques » de Dieudonné. On trouve ainsi le nom d’Aaron Lopez, avec l’assertion que « le vaste trafic d’esclaves noirs fut un monopole juif », dans un écrit d’un antisémite obsessionnel nommé Jacques Daudon, fondateur du Parti des Français Progressistes et Humanistes (P.F.P.). M. Daudon donne pour référence trois livres : La pieuvre mondialiste attestée par les Protocoles des Sages de Sion, de Sulkos, Les responsables de la seconde guerre mondiale, de Rassinier, et Les mythes fondateurs de la politique israélienne, de Garaudy. Le plus ironique, dans cette affaire, est que les principaux propagateurs du mythe des « esclavagistes juifs » sont des nazis américains, qui ne pardonnent pas aux Juifs leur rôle dans la campagne pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis.

    4. Voici ce que le « Code noir » (le document de 1685 dans lequel Louis XIV réglemente l’esclavage dans les colonies françaises) dit au sujet des Juifs : « Article 1. Voulons et entendons que l’édit du feu roi de glorieuse mémoire notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles. Ce faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser hors de nos îles tous les Juifs qui y ont établi leur résidence, auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien, nous commandons d’en sortir dans trois mois, à compter du jour de la publication des présentes, à peine de confiscation de corps et de biens. » En d’autres termes, Louis XIV réitère, dans le contexte spécifique des colonies françaises, l’édit d’expulsion des Juifs de France qui avait été signé par Louis XIII en 1615. Lu par Dieudonné, cela devient : « Nous interdisons le commerce aux Juifs ». Mais, en matière de falsification historique, Dieudonné (ou celui qui le fournit en arguments antisémites) ne s’arrête pas là. Il invente non seulement que les Juifs auraient pratiqué dans les îles le commerce des esclaves mais qu’ils en auraient eu « le monopole ». Dieudonné atteint le comble de l’odieux lorsqu’il explique aux auditeurs de Beur FM (sans que le journaliste intervienne, pour le contredire ou le tempérer) que l’expulsion des Juifs par Louis XIV avait pour objet d’« introduire une dimension chrétienne » dans les pratiques esclavagistes - les Juifs et eux seuls ayant pour habitude, selon Dieudonné, « de castrer les mâles », et « de jeter les enfants à l’eau ».


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