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Pour aller plus loins: Arabes israéliens: Qui sont ils ?
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Entretien avec Gérard Souffir du département de lAgence Juive.
Entretien réalisé par Alexandra pour Le Petit Sioniste.
Quel est le rôle de lagence juive ?
Aujourdhui, au sein de lAgence Juive, il y a deux départements. Il y a le département de léducation. Il travail beaucoup avec les mouvements de jeunesses, avec les écoles. Et lobjectif est de promouvoir la culture de tout ce qui est identité juive, histoire dIsraël etc. Par son intermédiaire, par exemple, le but est de faire venir des conférenciers dIsraël, de promouvoir lenseignement de lhébreu (il y a tout un département sur lhébreu).
Au niveau du département de la « Alyah », son objectif est denvoyer un maximum de monde en Israël. Ils ont surtout un rôle administratif c'est-à-dire quils organisent les salons de la « Alyah », toutes sortes de manifestations etc. pour essayer de promouvoir. Une fois quune personne décide daller en Israël, elle passe par lAgence Juive pour monter le dossier. Et une fois que le dossier est monté et que la personne part, à ce moment là, on passe le relais, non plus à lAgence Juive, mais à ce quon appel le ministère dintégration qui est chargé de récupérer ces gens là et donc de les prendre en main pendant six mois ou un an pour les aider à sintégrer au sein de la société.
Que répondez-vous lorsque les gens vous disent que lAgence Juive est une association qui fait de la propagande ?
Aujourd'hui la « Alyah » qui se fait (des français) est une « Alyah » qui est personnelle. Lorsque les gens viennent chez nous ont leur donnent toutes les informations concernant la situation en Israël, comment ça se passe pour lhébreu, pour lintégration, pour les écoles etc.. On ne fait pas de propagande, on informe. Maintenant si informer cest faire de la propagande alors on fait de la propagande. Lorsquon fait un salon, les gens viennent spontanément. On nest pas là à les forcer, cest quelque chose de spontané. Lorsquon fait un salon de la « Alyah » par exemple dans la région parisienne, sur les 350 000 juifs à peine 2000 à 3000 personne participent.
Ce que je veux vous dire cest que beaucoup de jeunes qui partent dans des voyages organisés par lAgence Juive affirment que celle-ci ne leur montre que le beau côté dIsraël.
Ca dépend de quel voyage. Dans le cadre des étudiants, on leur montre les facs. Ils rencontrent des étudiants francophones qui étudient dans des facs. Je pense quils parlent aussi de leurs problèmes. Les étudiants ne sont pas des étudiants de lAgence Juive. Ils sont libres de ce quils disent.
Quelle est la tranche dage des personnes qui font leur « alyah » ?
Je ne sais pas. Ce que je sais cest quil y a, à peu près, entre 3000 et 4000 personnes qui montent en Israël par an. Il y a 2 ans cétait 3000, lannée dernière cétait 3600.
Daprès vous quelle est la raison qui poussent les gens à monter en Israël ? Serait-ce par idéal ou par attachement religieux ou bien à cause de lantisémitisme ?
Par idéal. Ils ne partent pas par peur de lantisémitisme. Peut-être que ça a influencé. Entre les évènements quil y a eu et tout ce que rencontre nos enfants rien na joué sur les chiffres de la « Alyah ». Il y a plus de gens qui viennent se renseigner mais ça na pas fait augmenté le nombre de pourcentage des personnes ayant fait leur « Alyah », loin de là. Maintenant, cest vrai quils y réfléchissent davantage et viennent plus facilement se renseigner et envisage denvoyer leurs enfants. Cest quelque chose qui est acquis ; aujourdhui des parents préfèrent que leurs enfants aillent étudier en Israël plutôt que de rester en France. Mais cest plutôt une « Alyah » par idéologie.
Quel est le pourcentage de gens qui reviennent en France suite à échec de leur « alyah » ?
On entende parler de 15 à 20% de gens qui reviennent. De toute façon, cest clair quil y a des gens qui reviennent.
Comment pouvez-vous expliquer ces retours ?
Parce que, premièrement, ils nont pas été bien préparés.
Deuxièmement, ils connaissent Israël à travers les vacances et ont limpression que lorsquils vont partir en Israël, ils vont se retrouver dans cette situation alors que cest faux. Cest un pays qui est très dur. Il y a la langue, la culture, la mentalité qui est très différente de la mentalité française. Si on part en pensant retrouver ce quon laisse ici, il ne faut pas partir. Partir en Israël, cest un choix, il faut diviser par quatre son train de vie. Et ce nest pas du tout la même mentalité c'est-à-dire quici il y a un besoin matériel (voiture, sortie ) tout ça, ça nexiste pas, cest autre chose là bas. Si on naccepte pas cette mentalité, il est certain que lon revienne. Il y a aussi des choses quon a en France sur le plan social, par exemple, toutes ces aides. En Israël il ny a pas tout ça. Quelquun qui part en Israël et qui na pas de travail ce nest pas évident de tenir le coup. Aussi les gens qui reviennent en général sont des gens qui nont pas trouvé de travail. Et pour quelquun qui ne travail pas, ce nest pas évident de faire vivre une famille.
Pourquoi avoir choisi de travailler pour lAgence Juive. Vous aidez les gens à partir. Pourquoi vous ne partez pas ?
Pour lAgence Juive cest eux qui mont demandé de travailler chez eux. Ils mont engagé pour monter des projets. Ces projets ont été effectués.
Concernant mon départ, je texplique. Jai trois enfants en Israël. Ils sont tous étudiants. A mon âge si je pars en Israël, je sais que jaurais dénormes difficultés à trouver du travail. Au niveau de lintégration ce nest pas un problème mais si je nai pas de travail en Israël, mes enfants qui sont étudiants, je ne pourrai les aider. Je suis à huit ans de la retraite. Jai tout intérêt à terminer ici avant ma retraite et de partir ensuite.
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