• Faits (tels que connus à ce jour)

    A ce jour, l'affaire n'étant pas jugée, nous ne pouvons formuler que des hypothèses et chercher à rassembler les faits tel que connu par la Police et la Justice sans préjuger de l'issue du procès.

    Mode opératoire présumé du gang

    Le gang "des Barbares" serait composé d'une vingtaine de personnes qui graviteraient autour d'un « cerveau » présumé, Youssouf Fofana.

    Youssouf Fofana

    Des jeunes filles seraient utilisées pour attirer les futures victimes dans un guet-apens. Ilan ne serait pas la première victime du gang : il y aurait eu cinq tentatives d'approche avant lui, mais toutes auraient échouées. Ilan fut torturé durant plusieurs semaines dans une cave d'une cité de Bagneux. Sa famille aurait fait l'objet de plusieurs appels de demande de rançons pour la libération d'Ilan au motif que la famille juive d'Ilan ou sa communauté "avait de l'argent"

    Motif  présumé du crime

    Le motif apparent de ce crime est l'argent. Pourtant certains détails apparaissant au cours de l'enquête peuvent suggérer que le choix des victimes relève de préjugés antisémites. La motivation [antisémite est rejetée comme motif, et nié avec énergie par Youssef Fofana. Plusieurs membres du gang ont déclaré lors des interrogatoires qu'"un Juif, c'est riche", ce qui n'était absolument pas le cas d'Ilan, issu d'une modeste famille, habitant dans la même banlieue que ses tortionnaires.

    La police soupçonne actuellement le clan des barbares de tentatives de racket sur des médecins et des personnalités en 2004, et se penche sur l'hypothèse d'un lien avec d'autres tentatives similaires exercées en 2002 sur les patrons ou membres influents d'entreprises, au nom d'un pseudo groupe palestinien.

    Par ailleurs, au cours des 24 jours qu'a duré le kidnapping, les demandes de rançon fluctuaient de façon hautement fantaisiste entre de 450.000 € pour finir a 5000 €, sans tentative de rendez-vous d'échange.

    De plus l'oncle d'Ilan, Rafi, a également raconté aux reporters que lors de certains appels téléphoniques de la victime, on entendait des récitations du Coran accompagnant les cris de douleur d'Ilan, mais la police n'a pas confirmé ce détail. Dans le sens contraire, un officier de police a signalé que les membres du groupe ne sont pas connus comme extrémistes. Et de plus, certains ne sont pas musulmans et plusieurs se sont défendus d'être anti-sémites.

    Dans une interview réalisée le 24 février 2006, et diffusée sur I-Télé, Youssouf Fofana déclare qu'Ilan Halimi a été enlevé « à des fins financières » et qu'il n'a pas tué Ilan Halimi, mais affirme que « si la guillotine était là, on aurait pu la suggérer pour moi ». Il est à noter que I-télé a demandé l'avis de la famille Halimi avant de diffuser l'interview, et la famille a donné son accord en disant qu'I-télé faisait son travail de journaliste d'information (Directrice de I-télé dans Plus clair du 4/03/2006).

    Durant cette interview Youssouf Fofana tient des propos peu intelligibles. A la vue de cette interview, l'avocat de la famille d'Ilan déclare que : « La famille d'Ilan est indignée du cynisme et de la désinvolture de cet homme, de son indécence et de son obscénité quand il s'indigne de sa victimisation ».

    Cette interview a été réalisée dans des conditions non officielle, par un journaliste collaborateur du journaliste d'I-Télé, Joseph Andjou qui présente l'émission I-Afrique.

    A la date du 5 mars, la circonstance aggravante d'antisémitisme a été retenue par les juges d'instruction.


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