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Lantisionisme nest pas une réponse au sionisme mais une anticipation fantasmée de ce quil représente
Extraits du livre de Georges-Élia Sarfati, Lantisionisme, Israël/Palestine aux miroirs dOccident.
Lantisionisme use souvent de précaution oratoire : « Lantisionisme nest pas de lantisémitisme ». Que dire de ce détour que la dénégation impose à laveu ? Lantisémitisme ne procédait pas autrement. Aux Juifs émancipés, les antisémites disaient : « Lantisémitisme nest pas de lantijudaïsme ». Comme pour leur signifier : « Ce nest pas au judaïsme que nous en voulons, mais à quelques Juifs ». En somme, lexpression judéophobe est toujours en retard dune persécution. Lantisémitisme déclare : « Je nai rien à faire avec lantijudaïsme », et lantisionisme assure : « Je nai rien de commun avec lantisémitisme ».
Lennui est que lantisionisme subsume lantisémitisme, comme lantisémitisme subsumait lantijudaïsme.
À légard des Juifs non israéliens, le discours antisioniste se veut et se montre rassurant, presque paternel. Il semble dire à ceux qui nont pas suivi le « mauvais exemple » : « Vous êtes des gens exemplaires, aussi a-t-on besoin de votre concours pour éradiquer cette peste qui prospère en votre nom ». Cest bien cette manière dexposer le problème palestinien et dexpliquer les choses qui lui vaut la complicité passive du plus grand nombre, ou la coopération empressée de quelques « amis ».
Dans cet ordre didées, lantisionisme a vidé de son « sens » le discours antisémite, mais cet antisémitisme collectif-national se détache de lantisémitisme individuel et social en disant, philosophiquement, à qui veut lentendre : « Ce nest pas aux Juifs en tant que tels que nous en voulons, cest à lextrémisme israélien ». Lantisionisme ne peut saffirmer et croître, y compris en « milieu juif », quau prix de cette dissociation.
Mais il faudrait toujours rappeler à ceux qui en font profession que, malgré toutes ses précautions oratoires, lantisionisme est et demeure une atteinte au principe de la souveraineté dIsraël, une injure à la nation juive exprimée politiquement par lexistence dIsraël.
Lantisionisme nest pas une réponse au sionisme mais une anticipation fantasmée de ce quil représente. Voilà pourquoi il constitue dabord une rémanence des formes préexistantes de la judéophobie. Il faut être attentif au fait récurrent que les contenus de lantisionisme relèvent alternativement de lantijudaïsme théologique (une nation juive : « cest une contradiction dans les termes »), et de lantisémitisme politique (« le peuple juif, un peuple dominateur »), le plus souvent - mais confusément - des deux, surtout quand il se défend de ne relever ni de lun ni de lautre.
La judéophobie contemporaine use des mêmes moyens et du même type de vecteurs sémantiques que ses formes canoniques éprouvées : la désinformation a emboîté le pas à lenseignement ecclésiastique et négatif de lhistoire dIsraël (jusquà Vatican II), et la systématicité de la condamnation internationale (par le biais dinstances légales : ONU, CEE, UNESCO, etc.) a emboîté le pas aux politiques de discrimination par le biais des Codes légaux.
De même que lantisémitisme de W. Marr, à partir de 1879, lantisionisme contemporain a droit de cité dans lusage linguistique. La « lutte contre le sémitisme » (ou bien : « linfluence de la race juive ») a cédé le pas à « la doctrine de ceux qui sont hostiles à lextension ou dans le pire des cas à lexistence de lÉtat dIsraël ».
Enfin, il ne faut pas négliger la dimension institutionnelle de lantisionisme. Comme en son époque historique lantisémitisme (à travers ligues, partis, congrès antisémites dEurope à la fin du XIXe siècle), lantisionisme sappuie sur des représentations légales (associations France/Palestine, etc.), à forte implantation dans les sociétés civiles, qui ont un intérêt idéologique direct à entretenir le thème de la menace sioniste (analogue au « péril juif » des antisémites), ne serait-ce que pour complaire aux pays arabes.
En tant que système de représentations symboliques, lantisionisme sorganise sous le double rapport dun discours accusateur et dun discours victimaire. Il décrète le sionisme contre la morale et le droit, de même que lantijudaïsme décrétait le judaïsme contre la chrétienté et que lantisémitisme estime lexistence des Juifs contraire à lordre naturel. Dans tous les cas, le discours judéophobe représente « lélément juif » (religieux, social, national) comme un facteur de désordre, voire un ferment de dissolution des formations sociales ou de lordre international. Partant, les différents acteurs de la judéophobie considèrent « lélément juif » comme responsable des aspects négatifs de leur condition.
À linstar des précédentes formes historiques de la judéophobie, lantisionisme exploite les dispositions ainsi que la mémoire historique sur lesquelles sarticule précisément le développement des sociétés :
a) Lantijudaïsme dominait les esprits à partir des capteurs et des récepteurs dune opinion christianisée (ou islamisée), à laquelle les Juifs, en qualité de « peuple témoin » ou de « peuple du Livre », étaient représentés au mieux comme des infidèles, au pire comme des ennemis de « la vraie foi » trahissant le « message » du Livre.
b) Lantisémitisme, quant à lui, dominait les esprits à partir des capteurs et récepteurs dune opinion sécularisée à laquelle les Juifs, en qualité de « peuple classe » ou de « peuple race », étaient présentés comme ennemis de la nation, de la race (« supérieure ») ou de la société (« sans classe »).
c) Lantisionisme domine les esprits à partir de capteurs et de récepteurs dune opinion massifiée à laquelle Israël et, incidemment, les Juifs qui sy rattachent en qualité de peuple-nation, sont présentés comme ennemis du droit. Mais à travers ces variations de surface, le discours judéophobe maintient le thème du contentieux originaire de la judéité avec la sagesse des nations.
Le discours antijuif et antisémite avait rendu honteux et indésirable la dénomination de « Juif » (au point quon lui préféra, un temps, celle d« Israélite » - en France du moins).
Le discours antisioniste tend à constituer en anathème lépithète « sioniste » (il opérait déjà comme invective et chef daccusation, à lépoque des procès de Moscou : « trotskiste », « titiste », « sioniste », etc.).
Lantisionisme fait encore écho à lantisémitisme sur un point essentiel : lavilissement symbolique de « lélément juif » va de pair avec la souillure théologico-politique. Ici, « lélément juif » stigmatisé sous le rapport de « la politique de lÉtat dIsraël » désigne ce dernier comme ennemi intrinsèque de la civilisation, ennemi radical du genre humain. Pourvoyeurs de « massacres », les Israéliens ne seraient rien moins ni rien dautre que des assassins qui chercheraient à dissimuler leurs forfaits. Ils seraient ennemis des valeurs sacrées (contempteurs de la Chrétienté, de lIslam ou du Progrès), profanateurs des Lieux saints, blasphémateurs et hors les lois. Lallégation des « massacres de Jénine » et, corrélativement, la publicité faite autour du « siège de léglise de la Nativité à Bethléem » actualisent les griefs les plus archaïques de la judéophobie, antique, médiévale et moderne.
Lantisionisme fait fond sur une histoire dont il constitue une réécriture : exactement comme les deux précédentes modalités de la judéophobie (antijudaïsme, antisémitisme) constituent une réécriture de lhistoire du judaïsme aux miroirs chrétiens dOccident :
a) Lantijudaïsme objectait aux Juifs de corrompre les Écritures ou de sen détourner, dempoisonner les puits, dadorer le démon (le Shabbat se muait dans ce discours en Sabbat des sorciers), de se livrer au crime rituel, etc. ;
b) Lantisémitisme objectait aux Juifs de dissoudre les liens nationaux, dexercer une domination sur le monde, dagir en fonction de coalition dintérêts ;
c) Lantisionisme fait reproche aux Juifs dIsraël de corrompre le lien civilisationnel en édifiant un État illégitime et oppresseur.
Ces trois modalités de lanti- ont en commun darticuler une même logique binaire, celle qui oppose les bourreaux et les corrupteurs (Juifs/Sionistes) aux victimes abusées. À chaque moment de son histoire, la judéophobie use des motifs de lhistoire du moment, selon les termes et les enjeux de cette histoire. Se convaincre, sur la seule foi dune réitération compulsive, que « sionisme = racisme », cest ignorer lhistoire de lantisionisme, lui assigner frauduleusement dautres sources, ou feindre loriginalité.
Le refus dIsraël, la fameuse critique de « la » politique de lÉtat dIsraël, même peu suspecte de compromission avec les sources nazies de lantisionisme, vérifie en son principe le préjugé judéophobe : cette focalisation sur Israël suppose lomnipotence dIsraël, ladhésion au fantasme dIsraël-moteur-de-lhistoire.
Armer son jugement dune pareille croyance, cest condamner lintelligence des choses à se sustenter de bien peu.
Georges-Élia Sarfati a enseigné pendant huit ans au département de français de luniversité de Tel Aviv où il a introduit lanalyse des discours. Professeur des universités (sciences du langage), membre associé du CNRS, il vient de publier chez Berg International LAntisionisme, Israël/Palestine aux miroirs dOccident (128 pages, 10 euros).
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Eurovision 1990- Israël - SHARA BARECHOVOT
Ba-boker hashkem, yashanta shaket ve-rakh
Hitkaseti ba-me'il, lo rotza lehabit
Hish'arti hakol munakh
Ve-'et tzror ha-maftekhot ba-teva, kmo tamid
Tabit 'alay - shara ba-rkhovot
Mekabetzet 'ahavot, mitkhameket mi-nisim ve-'akhzavot
Shara ba-rkhovot
Ki ratziti levater, lo lihiyot 'itkha yoter
Lo khashavti ma keday 'o lo keday
Ve-'ata, she-kol khayay, tisha'er kmo ktovet melakh 'al yaday
La-boker ha-ze yesh ta'am shel khofesh zar
Kmo shel mavet 'o brakha, ki halakhti mimkha
Tabit 'alay - shara ba-rkhovot
Mekabetzet 'ahavot, mitkhameket mi-nisim ve-'akhzavot
Shara ba-rkhovot
Ve-hamayim ha-gdolim she-hayita bishvili
Hitrakhaku ve-lo ba'im yoter 'elay
Ve-'ata, she-kol khayay, tisha'er ktovet melakh 'al yaday
Oh... tabit 'alay, tabit 'alay
Ve-hamayim ha-gdolim hitrakhaku ve-lo ba'im yoter 'elay
Ve-'ata, she-kol khayay, tisha'er kmo ktovet melakh 'al yaday
Ve-halakhti mi-mkha
Ve-halakhti mi-mkha
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Eurovision Israël 1988"BEN-ADAM"
Ben 'adam hu rak basar va-dam
'Avak poreakh ba-midbar
Ben 'adam, be-derekh ha-'olam
Ke-tzel 'over, ka-kheres ha-nishbar
'Adam hu rak 'adam ve-rov yamav leylot
Ve-'ein 'adam mushlam be-khol ha-ma'alot
'Az ten lo lakhalom ve-ten lo neshima
Ten le-Shem, ten le-Kham, ten le-Yefet nekhama
'Al takhbid yadkha 'alav ve-ten tikva
Ve-'al tadun 'oto tamid le-khaf khova
Ki 'adam hu 'adam hu 'adam
Hu rak 'adam
Ben 'adam ne'or u-khvar nirdam
Yamav ktzarim, sofam 'atzuv
Ben 'adam 'oreakh ba-'olam
Ba me-'afar u-le-'afar yashuv
'Adam hu rak 'adam ve-rov yamav leylot
Ve-'ein 'adam mushlam be-khol ha-ma'alot
'Az ten lo lakhalom ve-ten lo neshima
Ten le-Shem, ten le-Kham, ten le-Yefet nekhama
'Al takhbid yadkha 'alav ve-ten tikva
Ve-'al tadun 'oto tamid le-khaf khova
Ki 'adam hu 'adam hu 'adam
Hu rak 'adam
Hu lo yilmad la-netzakh, hu shokheakh le'ehov
Hu lo yode'a she-yomo karov
Ki 'adam hu rak 'adam ve-rov yamav leylot
Ve-'ein 'adam mushlam be-khol ha-ma'alot
'Az ten lo lakhalom ve-ten lo neshima
Ten le-Shem, ten le-Kham, ten le-Yefet nekhama
'Al takhbid yadkha 'alav ve-ten tikva
Ve-'al tadun 'oto tamid le-khaf khova
Ki 'adam hu 'adam hu 'adam
Hu rak 'adam
'Adam hu rak 'adam ve-rov yamav leylot
Ve-'ein 'adam mushlam be-khol ha-ma'alot
'Az ten lo lakhalom ve-ten lo neshima
Ten le-Shem, ten le-Kham, ten le-Yefet nekhama
'Al takhbid yadkha 'alav ve-ten tikva
Ve-'al tadun 'oto tamid le-khaf khova
Ki 'adam hu 'adam hu 'adam
Hu rak 'adam
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Infos du 01/12/06
Rencontre Abbas-Rice
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a fait savoir hier que les pourparlers avec le Hamas concernant la formation d'un gouvernement d'union nationale étaient dans l'impasse. Selon le Yediot Aharonot, dans les territoires palestiniens on craint à présent une reprise des affrontements entre Fatah et Hamas, ce qui mettrait fin au cessez-le-feu avec Israël.
Au terme de sa rencontre avec la Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, M. Abbas a cependant exprimé l'espoir de voir le processus de paix reprendre prochainement et la Feuille de route mise en place. Le président palestinien, ajoute le Haaretz, a proposé qu'à l'avenir, les négociations entre Israël et les Palestiniens passent par deux canaux séparés, l'un consacré aux problèmes quotidiens et l'autre aux questions politiques.
Mme Rice a ensuite rencontré à Jérusalem son homologue israélienne Tsipi Livni. Selon l'entourage de Mme Livni, écrit le Yediot Aharonot, les deux femmes se sont principalement entretenues des conséquences stratégiques de la politique américaine en Irak.
Tsahal coordonnera le cessez-le-feu avec le Hamas
Le Yediot Aharonot rapporte que le Premier ministre israélien et le ministre de la Défense ont enjoint le commandement militaire d'entamer un dialogue avec les forces de sécurité palestiniennes à Gaza, dans le but de mettre en place un dispositif de coordination entre les deux parties, dispositif qui servira à consolider le cessez-le-feu.
Selon le journal, cette décision traduirait une reconnaissance israélienne de facto de la réalité politique à Gaza, puisque Tsahal devrait désormais négocier avec des émissaires du gouvernement du Hamas.
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Infos du 30/11/06
Manifestation à Bruxelles pour la libération des soldats enlevés
Près de cinq mille personnes ont manifesté hier à Bruxelles pour réclamer la libération de Guilad Shalit et des deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah, Ehoud Goldwasser et Eldad Réguev.
Les familles des trois soldats, présentes à Bruxelles, ont rencontré plusieurs parlementaires européens ainsi que le président du parlement belge, rapporte le Haaretz.Voir l'article écrit pour Le Petit Sioniste
Condoleezza Rice en Israël
La Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice se rendra aujourd'hui en Israël et dans les territoires palestiniens. Selon le Haaretz, Mme Rice devrait rencontrer le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Jéricho avant de s'entretenir à Jérusalem avec le Premier ministre Ehoud Olmert.
Selon des responsables politiques israéliens, cette visite à pour but de manifester le soutien des Etats-Unis au processus qui a débuté avec l'instauration du cessez-le-feu dans la bande de Gaza et devrait se poursuivre avec la formation d'un gouvernement palestinien d'union nationale.
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