• Résultats des éléctions israelienne 2006

     

    Ehud Olmert, à la tête de Kadima qui remporte 28 sièges, moins que prévu, mais qui devient le premier parti de la Knesset, sera chargé de former le prochain gouvernement. Il devra pour cela mettre sur pied une coalition.

    Le Parti travailliste d’Amir Peretz avec 20 sièges semble un partenaire possible.

    Le Likoud s’écroule avec seulement 11 sièges et entame une carrière dans l’opposition.

    La surprise, on ne les attendait pas, c’est GIL, le parti des Retraités avec à leur tête Rafi Eitan, rafle 7 sièges.

    Avigdor Liberman du parti Israël Beitenu, qui a bénéficié des votes de la population d’origine russe, devient le leader de l’opposition. Son parti a obtenu 12 sièges.

    Le Parti SHAS, avec Eli Ishaï des séfarades orthodoxes se renforce avec 13 sièges.

    Les Partis arabes, toutes tendances confondues, remportent 10 sièges, 2 de plus qu’en 2003.

    L'Union Nationale-Parti national religieux (ultranationalistes religieux) qui était contre le désengagement de Gaza, obtient 9 mandats, moins que prévu.

    Le Judaïsme unifié de la Torah (ultra orthodoxe) compte 6 sièges.

    Le Meretz se retrouve avec 4 sièges.

    Le Parti Shinouï disparaît de la carte politique.

    Les membres de la 17ème Knesset prêteront serment le 17 avril 2006.

     

    Pour aller plus loin: LE SYSTEME POLITIQUE ISRAELIEN

     

    Réaction du ministre des affaires etrangeres francais,

    Philippe Douste-Blazy.

     

    Elections israéliennes : Philippe Douste-Blazy, l’invité de P.-L. Séguillon sur « LCI »
    29 mars 2006

    Question : Résultats des élections législatives en Israël, hier : Kadima, 28 sièges sur 120 ; le Parti travailliste, 20 sur 120 ; le Likoud, 11… C'est une petite victoire du parti Kadima. Pour partie, E. Olmert a-t-il raté son pari ?

    P. Douste-Blazy : D'abord, Kadima a gagné comme prévu, avec une toute petite avance et j'ai envie de dire surtout une faible participation. Nous allons voir la coalition qui va être faite, maintenant. Je dirais qu'E. Olmert, que je connais pour l'avoir rencontré à plusieurs reprises, est l'homme de la politique unilatérale. Il a un héritage politique, celui de Sharon, et, en même temps, il a toujours voulu reconnaître l'existence de deux peuples, de deux Etats qui vivent en sécurité et en paix, l'un à côté de l'autre. Je crois donc que c'est une bonne nouvelle pour la paix. Nous devons travailler avec les Palestiniens et avec les Israéliens, maintenant, tout de suite. Et nous devons dire au Hamas qu'il faut évidemment reconnaître l'Etat d'Israël.

    Q : Vous venez de dire "il faut travailler également avec les Palestiniens". Lorsque l'on regarde le programme de Kadima, le retrait est unilatéral. Au fond, c'est Israël qui décide de se retirer et qui décide de tracer les frontières, selon son gré, entre les versants israélien et palestinien ?

    P. Douste-Blazy : C'est tout le sujet. D'abord, quand on dit "on va travailler avec les Palestiniens". Avec qui ? D'abord, je vous le dis ici : l'Autorité palestinienne, M. Abbas, le président de l'Autorité palestinienne que nous devons aider, institutionnellement, qui est le point de référence en particulier des Européens et de la Communauté internationale. Et puis, il est évident que nous devons demander aux Israéliens, en face, de reconnaître la feuille de route du Quartet, c'est-à-dire en particulier ne pas avoir une politique unilatérale et imposer la politique aux Palestiniens. C'est tout le rôle de l'Union européenne. Nous avons, durant les derniers mois, joué un rôle, puisqu'à Rafah, le point-frontière entre Gaza d'un côté et puis les pays voisins, en particulier l'Egypte à côté, nous avons, nous, mis en place des positions de contrôle d'allers et venues des marchandises, des biens. C'est l'Union européenne qui l'a fait. Nous devons faire maintenant pareil pour le processus politique. Il doit y avoir à tout prix un processus de paix là-bas.

    Q : Si je comprends bien, la configuration qui serait la plus souhaitable, selon vous, dans une coalition, ce serait une coalition entre Kadima et le Parti travailliste, qui a 20 sièges et qui, lui, est pour discuter avec les Palestiniens ?

    P. Douste-Blazy : Je ne vais pas me permettre de dire à E. Olmert ce matin, avec qui il doit gouverner. Ce que je sais, c'est qu'il n'y aura qu'une seule possibilité dans cet endroit du monde, c'est, premièrement, le dialogue, et l'Union européenne est là, plus que jamais, pour qu'il y ait un dialogue entre le président de l'Autorité palestinienne et maintenant ce Gouvernement israélien qui va être très vite formé. Et d'autre part, que nous puissions apporter une solution économique à Gaza et en Cisjordanie. On ne pourra pas laisser plus de 50 % de la jeunesse à Gaza, au chômage, si nous voulons avoir un processus de paix. Il n'est pas possible de laisser ces personnes dans le désespoir. Je ferai, comme d'autres partenaires européens, ce voyage à la fois dans les Territoires palestiniens et en Israël, pour en particulier faire des propositions sur le port de Gaza, sur l'aéroport de Gaza. Et j'espère bien en parler avec les Israéliens.

     


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