• Quelle est la revendication du  retour  pour les réfugiés palestiniens ?

    Tout en réclamant un Etat pour eux-mêmes, les Palestiniens revendiquent également un  droit au retour  à l'intérieur de l'Etat d'Israël dans ses frontières d'avant juin 1967. Il n'existe cependant aucun droit de ce type en droit international, dans les résolutions de l'ONU ou dans les accords conclus entre Israël et ses voisins arabes.

    Le triste sort des réfugiés palestiniens est le résultat direct du rejet par les dirigeants arabes de la résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations unies adoptée en 1947 (qui prévoyait le partage en deux Etats de la région sous mandat britannique) et de la guerre qu'ils déclenchèrent alors dans l'espoir de détruire Israël. Durant les hostilités, de nombreux Arabes abandonnèrent leurs foyers, soit à l'appel des dirigeants arabes leur demandant de ne pas entraver l'avance de leurs armées, soit par peur.

    A quelques exceptions près, presque tous les Arabes qui partirent le firent de leur propre gré, en ignorant les appels d'Israël (notamment dans sa Déclaration d'indépendance) à demeurer dans le pays. Ceux qui choisirent de rester en Israël après 1948 devinrent des citoyens israéliens.

    Le sort des réfugiés palestiniens qui choisirent de partir présente un contraste marqué avec celui des centaines de milliers de juifs qui durent fuir les pays arabes après l'indépendance de l'Etat d'Israël. Ces réfugiés juifs - dont le nombre est du même ordre que celui des réfugiés palestiniens de cette époque - furent intégrés dans la société israélienne, en dépit de la lourde charge qu'ils représentaient pour son économie en développement.

    Les pays arabes (à l'exception notable de la Jordanie) ont délibérément perpétué le problème des réfugiés palestiniens, l'exploitant comme une arme dans leur lutte contre Israël. De 1948 à ce jour, par choix politique, les réfugiés sont restés pour la plupart confinés dans des camps surpeuplés. Les régimes arabes, y compris les Etats pétroliers, ont choisi d'investir dans le soutien au terrorisme, au lieu d'aider à la réinsertion des réfugiés. Cette politique a été poursuivie en vue de gagner la sympathie du monde à la cause palestinienne, aux dépens des Palestiniens eux-mêmes.

    N'étant responsable ni de la création du problème des réfugiés ni de sa perpétuation, Israël ne peut en être accusé. La communauté internationale a joué un rôle dans le maintien du problème des réfugiés palestiniens. En dépit de la norme internationale, elle a écarté les efforts de réinstallation des réfugiés. Le haut commissariat aux réfugiés, une instance de l'ONU chargée de trouver des foyers permanents à tous les groupes de réfugiés de par le monde, n'est pas chargé des Palestiniens. Une agence spéciale a été constituée pour s'en occuper. Cet organisme, l'UNWRA (United Nations Relief and Works Agency), ne fonctionne que pour maintenir et soutenir les Palestiniens dans des camps de réfugiés.

    Cédant aux pressions politiques exercées par les régimes arabes, la communauté internationale a en fait accepté une exception à la définition internationalement reconnue d'un réfugié en vertu de la convention de l'ONU de 1951 relative au statut des réfugiés et au protocole de 1967 qui ne fait aucune mention des descendants. Grâce à cette exception - qui n'a jamais été accordée à une autre population - tous les descendants des réfugiés palestiniens sont également considérés comme des réfugiés. Ce qui signifie que l'immense majorité des réfugiés palestiniens qui demandent à immigrer en Israël n'ont en fait jamais vécu à l'intérieur des frontières d'Israël. En outre, le statut de réfugié dans le cas palestinien inclut tout Arabe qui avait vécu dans la région correspondant à l'actuel Etat d'Israël durant deux ans seulement avant de partir.

    Ces exceptions ont gonflé le nombre des réfugiés palestiniens et ont permis de passer, au cours des années, de quelques centaines de milliers à plusieurs millions. La population d'Israël vient juste actuellement de dépasser les 6,7 millions d'habitants dont 19% sont des Arabes israéliens. Une immigration en masse de plusieurs millions de Palestiniens en Israël effacerait l'identité fondamentale du pays en tant que patrie du peuple juif et de refuge pour les juifs persécutés. Ainsi, la demande de retour en Israël n'est qu'un euphémisme désignant la destruction démographique de l'Etat juif.

    Les dirigeants et les porte-parole palestiniens affirment fréquemment que les Palestiniens ont juridiquement le droit d'immigrer en Israël. En réalité, un tel droit n'est mentionné dans aucun accord conclu entre Israël et ses voisins arabes, pas plus qu'il n'est reconnu par le droit international ou les résolutions de l'ONU.

    Aucun des accords conclus entre Israël et ses voisins arabes ne fait état d'une revendication au  retour . En fait, durant le processus de paix, aussi bien les Israéliens que les Palestiniens ont accepté que la question des réfugiés fasse l'objet de négociations et soit résolue dans le cadre d'un règlement permanent entre les parties.

    En droit international, le principe du retour est abordé dans divers traités concernant les droits de l'homme. Ce principe ne concerne cependant que les individus (et non une population entière) et, en règle générale, les gouvernements ont limité le droit d'entrée aux ressortissants de leur Etat.

    Les Palestiniens prétendent à tort que leur revendication se fonde sur les résolutions de l'ONU, plus précisément le paragraphe 11 de la résolution 194 de l'Assemblée générale. Or, l'Assemblée générale n'est pas une instance législative et les résolutions qu'elle adopte sur des questions politiques ne sont pas contraignantes.

    En ce qui concerne la résolution 194 de l'Assemblée générale, un certain nombre d'autres points doivent être rappelés. En 1948, elle constitua une tentative de l'ONU d'amener les parties à des négociations en formulant des recommandations sur un certain nombre de questions-clés (Jérusalem, les frontières, les réfugiés, etc.). Cette tentative n'aboutit pas et fut ultérieurement remplacée par la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans la résolution 194, un seul paragraphe traite des réfugiés. Ce paragraphe ne contient pas la moindre référence à un quelconque droit au retour et se contente de recommander que les réfugiés soient autorisés à revenir. Il n'est pas logique de réclamer l'application d'une seule phrase indépendamment du reste de la résolution. Par ailleurs, cette résolution établit des conditions préalables et fixe des limites au retour, dont la plus importante est que les réfugiés soient désireux de vivre en paix avec leurs voisins. Le soutien apporté par la population palestinienne à la vague de terrorisme commencée en septembre 2000 ou à d'autres époque, exclut cette possibilité.

    La résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU (adoptée après la guerre des Six Jours et considérée comme une pierre angulaire du processus de paix) renforce la position d'Israël en omettant, elle aussi, toute référence à un  droit au retour  ou même à la résolution 194 de l'Assemblée générale. La résolution 242 se contente d'affirmer la nécessité  de parvenir à un règlement équitable du problème des réfugiés. 

    La revendication palestinienne d'une immigration illimitée en Israël est un stratagème politique élaboré par ceux qui ne veulent pas de l'existence d'Israël. Il est peu honnête de la part des Palestiniens de réclamer à la fois un Etat à eux tout en revendiquant le droit d'immigrer librement dans un autre Etat, en l'occurrence Israël. En continuant à revendiquer un  droit  qui aurait pour effet de réduire à néant l'identité fondamentale d'Israël, les dirigeants palestiniens sapent les perspectives de paix.





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