• Réactions de la classe politique

    La majorité des associations et des personnalités politiques ont condamné ce meurtre. Le mardi 21 février, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée Nationale, Nicolas Sarkozy déclare que bien que ce meurtre a eu pour motivation première l'extorsion d'argent, le choix d'une cible juive dénote un « antisémitisme par amalgame ».

    Julien Dray, membre du Parti socialiste, a considéré que ce meurtre était dû à un "effet Dieudonné" et déclaré pour sa part que ces actes "ne sont pas un fait divers parmi d'autres mais le révélateur de la situation réelle de la délinquance dans notre pays: des gangs organisés, dont certains sont à connotation raciste ".

    Le jeudi 23 février, une cérémonie fut organisée à la mémoire d'Ilan Halimi à la synagogue de la Victoire à Paris en présence notamment de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin.


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  • Arrestation de Youssouf Fofana

    Youssouf Fofana, qui s'était réfugié en Côte d'Ivoire le 15 février, revendiquait une prétendue nationalité ivoirienne pour s'opposer à son extradition vers la France. Arrêté à Abidjan le 22 février, sous le coup d’un mandat d’arrêt international - pour son rôle présumé dans les crimes commis à l'encontre d'Ilan Halimi, et incarcéré à la MACA, Youssouf Fofana s'était attaché les services de cinq avocats ivoiriens, qui avançaient que ce jeune Français de 26 ans, né en France, avait la double nationalité, son père étant ivoirien.

    Si ce fait avait été avéré, cela aurait effectivement bloqué l'extradition, la Côte d'Ivoire n'extradant pas ses ressortissants. Selon Francis Spizner - l’avocat de la famille de la victime, Ilan Halimi - il s’agit d’« une affaire très simple » : Youssouf Fofana, né dans l’Hexagone, ne s’est jamais « prévalu » de la nationalité ivoirienne, c’est « un citoyen français. Il est entré en Côte d’Ivoire avec un passeport français. Il était muni d’un visa, ce que tout étranger fait lorsqu’il veut rentrer dans un pays, et c’est donc un Français qui est en fuite ».

    Le 2 mars 2006, la justice ivoirienne a autorisé l'extradition vers la France du principal suspect dans l'affaire du « Gang de Bagneux ». Aucun recours n'est possible sur la décision judiciaire, rendue par la chambre d'accusation d'Abidjan, réunie à huis clos. L'extradition sera exécutoire quand le président ivoirien Laurent Gbagbo aura signé le décret. La France affrète alors une airbus avec une dizaine de gendarmes pour rapatrier Youssouf Fofana sous très haute sécurité.

    Le 5 mars 2006, Youssouf Fofana est rapatrié, mis en examen pour "association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration en bande organisée avec actes de tortures et de barbarie, assassinat" avec circonstance aggravante de faits commis "en raison de l'appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée" par les juges Corinne Goetzmann et Baudoin Thouvenot.


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  • Personnes inculpées dans l'affaire

    La plupart sont issues de l'immigration et étaient au chômage, souvent musulmans et chrétiens de confession et agés de 17 à 30 ans. Parmi ceux-ci:

    • Youssouf, ou Youssef, Fofana, "cerveau des Barbares" autoproclamé. Il était déjà connu des services de police nationaux (outrages et rébellions) et d'Interpol. Il aurait déjà passé quatre années en prison pour faits divers dont vol, et résistance aux forces de l'ordre. Il a été arrêté dans la nuit du 22–23 février à Abidjan par les gendarmes ivoiriens. Ses avocats ont éssayé de s'opposer à son extradition en arguant de sa nationalité Ivoirienne sans succès. Il a finalement été extradé le 4 mars.Fofana a reconnu avoir prémédité l'enlèvement d'Ilan depuis décembre 2005, lors d'un séjour en prison,, l'avoir séquestré, lui avoir porté plusieurs coups de poignard, et donné de l'ordre de le "saigner" car ne pouvant plus le garder. Il se serait ravisé et aurait ordonné qu'on le "lave" (à l'acide, afin d'effacer toute trace d'ADN), cependant il nie l'avoir tué et charge ses complices sur ce point.
    • Christophe M-V dit "Moko", qui aurait suggéré l'idée des rapts et aurait organisé les opérations de séduction des rabbateuses.
    • "Zigo", Ce serait lui qui aurait torturé Ilian.
    • Yalda, une jeune fille servant d'"appât" pour amener Ilan dans leur repaire, dont le nom n'a pas été révélé. Elle a reconnu s'être rendue dans la boutique de téléphonie où travaillait Ilan Halimi, et lui avoir laissé son numéro de téléphone, avant de lui fixer un rendez-vous dans le sud de Paris. Elle l'aurait ensuite emmené à Sceaux (Hauts-de-Seine) où "deux ou trois gros bras", dont Fofana, ont maîtrisé Ilan Halimi avant de l'emmener à Bagneux. Les autres hommes, "des gars d'une autre banlieue", sont toujours recherchés.
      La jeune fille, ex-petite amie de Youssef Fofana, nie avoir touché de l'argent ou avoir participé à la séquestration d'Ilan Halimi.
    • "Jérôme", soupçonné d'avoir participé à l'élaboration du projet d'enlèvement et "il était plus qu'un geôlier" selon une source judiciaire.
    • "Samir", dit smiler, multirécidiviste pour des affaires de drogue qui aurait fourni l'appartement de la séquestration à Bagneux avant qu'Ilan soit séquestré dans la chaufferie de l'immeuble. Samir est aussi considéré comme bras droit de Youssef.
    • "Audrey", jeune fille qui aurait servit auparavant d'"appât". Elle s'est livrée volontairement à la police et affirme avoir ignoré les intentions de la bande.
    • "Murielle", ne semble pas faire partie des opérations mais a été inculpée de "non-dénonciation de crime" lorsqu'elle a reconnu le portrait-robot d'Audrey dans les journaux sans avoir alerté la police.
    • "Almane", prêteur sur gages, soupçonné d'avoir pu servir d'intermédiaire dans le cas où une remise d'argent aurait été organisée.

    Ainsi que "J.C.", "Yahia", "Giri", "Nabil".

    • le gardien de l'immeuble où vivait Ilan Halimi, qui aurait prêté à ses bourreaux l'appartement, ou au moins la chaufferie où ils l'ont torturé et tué.

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    Voici toute l'affaire ILAN HALIMI, victime de barbarie antisémite.

     

    Le Petit sioniste soutien la famille Halimi dans cette dure épreuve, et fais part de ses condoléances.

    Nous t'oublierons pas...

     

    Video de la manifestation contre l'antisemitisme et en hommage a Ilan le dimanche 26 fevrier 2006.

    NOUVELLE RUBRIQUE SUR ILAN HALIMI (z"l) SUR LE NOUVEAU SITE EN CLIQUANT ICI

     



    8 commentaires
  • Faits (tels que connus à ce jour)

    A ce jour, l'affaire n'étant pas jugée, nous ne pouvons formuler que des hypothèses et chercher à rassembler les faits tel que connu par la Police et la Justice sans préjuger de l'issue du procès.

    Mode opératoire présumé du gang

    Le gang "des Barbares" serait composé d'une vingtaine de personnes qui graviteraient autour d'un « cerveau » présumé, Youssouf Fofana.

    Youssouf Fofana

    Des jeunes filles seraient utilisées pour attirer les futures victimes dans un guet-apens. Ilan ne serait pas la première victime du gang : il y aurait eu cinq tentatives d'approche avant lui, mais toutes auraient échouées. Ilan fut torturé durant plusieurs semaines dans une cave d'une cité de Bagneux. Sa famille aurait fait l'objet de plusieurs appels de demande de rançons pour la libération d'Ilan au motif que la famille juive d'Ilan ou sa communauté "avait de l'argent"

    Motif  présumé du crime

    Le motif apparent de ce crime est l'argent. Pourtant certains détails apparaissant au cours de l'enquête peuvent suggérer que le choix des victimes relève de préjugés antisémites. La motivation [antisémite est rejetée comme motif, et nié avec énergie par Youssef Fofana. Plusieurs membres du gang ont déclaré lors des interrogatoires qu'"un Juif, c'est riche", ce qui n'était absolument pas le cas d'Ilan, issu d'une modeste famille, habitant dans la même banlieue que ses tortionnaires.

    La police soupçonne actuellement le clan des barbares de tentatives de racket sur des médecins et des personnalités en 2004, et se penche sur l'hypothèse d'un lien avec d'autres tentatives similaires exercées en 2002 sur les patrons ou membres influents d'entreprises, au nom d'un pseudo groupe palestinien.

    Par ailleurs, au cours des 24 jours qu'a duré le kidnapping, les demandes de rançon fluctuaient de façon hautement fantaisiste entre de 450.000 € pour finir a 5000 €, sans tentative de rendez-vous d'échange.

    De plus l'oncle d'Ilan, Rafi, a également raconté aux reporters que lors de certains appels téléphoniques de la victime, on entendait des récitations du Coran accompagnant les cris de douleur d'Ilan, mais la police n'a pas confirmé ce détail. Dans le sens contraire, un officier de police a signalé que les membres du groupe ne sont pas connus comme extrémistes. Et de plus, certains ne sont pas musulmans et plusieurs se sont défendus d'être anti-sémites.

    Dans une interview réalisée le 24 février 2006, et diffusée sur I-Télé, Youssouf Fofana déclare qu'Ilan Halimi a été enlevé « à des fins financières » et qu'il n'a pas tué Ilan Halimi, mais affirme que « si la guillotine était là, on aurait pu la suggérer pour moi ». Il est à noter que I-télé a demandé l'avis de la famille Halimi avant de diffuser l'interview, et la famille a donné son accord en disant qu'I-télé faisait son travail de journaliste d'information (Directrice de I-télé dans Plus clair du 4/03/2006).

    Durant cette interview Youssouf Fofana tient des propos peu intelligibles. A la vue de cette interview, l'avocat de la famille d'Ilan déclare que : « La famille d'Ilan est indignée du cynisme et de la désinvolture de cet homme, de son indécence et de son obscénité quand il s'indigne de sa victimisation ».

    Cette interview a été réalisée dans des conditions non officielle, par un journaliste collaborateur du journaliste d'I-Télé, Joseph Andjou qui présente l'émission I-Afrique.

    A la date du 5 mars, la circonstance aggravante d'antisémitisme a été retenue par les juges d'instruction.


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