• Pour moi, Être juif en France, c'est...
    « La chose la plus agréable et la plus attristante »


     Par ALEXANDRE ADLER *



    Etre juif aujourd'hui en France est la chose la plus facile et la plus agréable qui soit au monde. Une société exceptionnellement tolérante, qui n'oppose plus guère de barrières à l'ascension sociale des juifs talentueux, une Eglise catholique exemplaire, qui fut dès les années 50 à l'avant-garde des transformations du monde chrétien, qu'a exprimées de manière bouleversante Jean-Paul II lors de son voyage en Israël. Une langue, enfin, qui de Proust à Perec, de Max Jacob à Albert Cohen, a prêté sa merveilleuse ductilité à des oeuvres juives essentielles à l'intelligence de nous-mêmes.

    Etre juif en France, c'est malheureusement aussi la chose la plus attristante aujourd'hui. Sans doute l'alliance de notre défunte IVe République et d'Israël avait-elle quelque impureté qui se manifestera clairement à Suez. Mais depuis lors, c'est sans mesure que la France s'abandonne à une politique de vitupération et de rejet d'Israël qui atteint profondément notre intégrité de citoyens et de patriotes français. Et dans ces cas-là, rien n'est plus épuisant, rien plus humiliant que d'avoir à combattre pour soi-même, alors que tant d'autres batailles communes nous sollicitent. Même les débordements, parfois exagérés, de notre expression du « droit à la mémoire », s'agissant de Vichy, sont un contrecoup, souvent inconscient, de l'outrage quotidien qui est fait à Israël. Il ne s'agit pas ici de dénier l'intérêt d'une politique arabe de la France, ni de réclamer un alignement : mais sait-on ici combien le rejet de l'accord de paix par un Yasser Arafat, une nouvelle fois incohérent, une nouvelle fois fasciné par la bagarre qui s'annonce, ne correspond en rien aux intérêts des régimes arabes vraiment orientés vers le dialogue avec la France, de l'Algérie à Oman ?
    Certes, le grand rabbin Zadoc Kahn trouvait au début de l'affaire Dreyfus que, « juifs et antisémites, nous étions tous unis par le même amour de la France ». C'est sans doute vrai, aujourd'hui encore. A condition de se rappeler qu'il y avait à l'époque quelques jeunes israélites qui pensaient plus loin et plus juste, ils s'appelaient Léon Blum, Bernard Lazare, Joseph Reinach, Jules Isaac, Marcel Proust. Ils se sont redressés. Aujourd'hui il faut faire de même.

    (*) Historien, journaliste.


    Nouvel Observateur - N°1883
    Semaine du 07 décembre 2000


  • Israël face à la barbarie, par Arno Klarsfeld


    Chaque jour un nouveau pogrom en Israël, chaque jour des Israéliens tués parce qu'ils sont juifs sur une terre qui, selon leurs assassins, devrait être musulmane, tout comme les juifs étaient massacrés en Europe parce qu'ils étaient juifs sur un continent que leurs assassins voulaient chrétien. Ceux qui commanditent ces crimes ne sont pas des fanatiques. Ils ont une vision très claire du monde qu'ils souhaitent. Un Moyen-Orient débarrassé des juifs. Israël peut sembler puissant aujourd'hui, mais pour combien de temps ? Pour ces commanditaires de crimes contre l'humanité qui exterminent des adolescents dans une discothèque, des religieux, des familles déjeunant dans une pizzeria ou des étudiants dans une université, le temps joue en leur faveur. Le temps joue en leur faveur, car ils n'ont aucun souci du bonheur individuel de leur peuple ou, s'ils s'en soucient, ils estiment que ce bonheur doit se soumettre à l'idéologie du panarabisme ou du panislamisme.

    C'est une guerre à laquelle Israël doit faire face. Une nouvelle forme de guerre barbare qui tue ses citoyens, paralyse son économie et sème la barbarie, la tristesse et la peur. Israël est un vaste ghetto au sein duquel, pour la première fois depuis deux mille ans, les juifs ont le pouvoir de se défendre. Comment répondre à la barbarie ? Comment se défendre efficacement sans devenir barbare à son tour ? Il semble que seul le peuple juif se pose la question et que la question ne soit adressée qu'au seul peuple juif.

    Durant la première guerre mondiale, l'Allemagne a utilisé le gaz moutarde contre les tranchées françaises, il n'a pas fallu attendre longtemps pour que la France fasse de même. Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands ont bombardé les villes anglaises. Dès que les Anglais en ont eu les moyens, c'est-à-dire la maîtrise du ciel, ils ont bombardé les villes allemandes tout comme les Américains, qui ont aussi tué dans les bombardements contre des usines d'armement en France des centaines, sinon des milliers, de Français innocents. Durant cette période, les Français craignaient bien plus les avions alliés que les SS ou la Gestapo.

    La France dispose d'une force de dissuasion nucléaire, c'est-à-dire qu'elle estime que, si un Etat utilise l'arme nucléaire contre la France ou peut-être menace son territoire, comme cela pouvait être le cas avec l'URSS, elle se dit ou se disait prête à répondre à la barbarie par la barbarie. Javier Solana, qui a condamné l'élimination du leader militaire du Hamas, était secrétaire général de l'OTAN durant les bombardements dans l'ex-Yougoslavie qui ont tué des centaines d'innocents. A l'époque, pourtant, il approuvait ces bombardements massifs.

    Israël est un des rares pays qui ne répondent pas à la barbarie par la barbarie, sinon le seul. Qui est là pour le reconnaître ? Personne. Mais une grande partie des pays, et en particulier ceux qui ont toujours répondu à la barbarie par la barbarie, sont présents pour dénoncer des mesures d'autodéfense qu'on devrait porter au crédit du peuple israélien. Certains diront : "Quelle différence entre le bombardement de Gaza et les attentats des kamikazes ?" Au niveau du résultat, aucune. Des enfants meurent des deux côtés. Mais quelle est cette logique stupide qui fait disparaître l'intention de l'acte ? Est-ce la même chose de vouloir exterminer le plus de juifs possible et de vouloir faire disparaître celui qui organise ces crimes contre l'humanité commis presque chaque jour en Israël ?

    Mais les faiseurs d'opinion européens sont imperméables à la logique dans le cas d'Israël tant ils ont été habitués à considérer les juifs comme des victimes passives. Ils sont là pour les commémorer ou pour considérer, à l'instar d'un bel esprit comme Maurice Druon, que durant la seconde guerre mondiale "ils se sont laissé mener à l'abattoir comme des moutons". Pourtant, c'est à l'Europe de s'engager pour que la paix arrive enfin au Moyen-Orient. Ce chemin de la paix passe par l'élimination politique de Yasser Arafat et une nouvelle Autorité palestinienne qui se décide à éradiquer définitivement le terrorisme de son territoire, et cela quitte à déclencher une guerre civile. Si cela n'est pas fait, Israël sera contraint d'occuper à nouveau la totalité des territoires et d'effectuer ce travail indispensable que l'Autorité palestinienne se refuse à faire. Cela renverrait sine die tout espoir de paix.

    © Le Monde 2002

  • Infos du 19/09/06

    Rencontre Rice - Livni

    La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a rencontré hier à New York la Secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice. Cette dernière a affirmé que la politique américaine concernant le conflit israélo-palestinien restait inchangée et que la volonté américaine de parvenir à une avancée sur ce dossier n’était pas liée à la politique américaine face au programme nucléaire iranien.

    Ainsi, écrit le Haaretz, Mme Rice s’est démarquée des propos tenus vendredi par son conseiller, Philip Zelikow, qui avait affirmé que les Etats-Unis avaient besoin d’une avancée sur le volet israélo-palestinien afin de réunir une coalition internationale face à l’Iran et au terrorisme international.

    L’administration américaine, ajoute le journal, attend d’Israël qu’il prenne des mesures symboliques envers le président de l’Autorité palestinienne telles que des rencontres à haut niveau, la libération de prisonniers et la facilitation du passage aux barrages mais n’exigerait pas, pour l’heure, qu’Israël prenne des mesures politiques significatives vis-à-vis des Palestiniens.

    Assemblée générale de l’ONU:

    Les trois grands journaux israéliens consacrent des articles à l’assemblée générale des Nations Unies qui s’ouvre aujourd’hui à New York et où seront évoqués notamment, le conflit israélo-palestiniens et les conséquences de la guerre au Liban, la lutte contre le terrorisme et le dossier nucléaire iranien.


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  • Documentaire sur le nucléaire israélien - France 2
     


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  • Résolution 1701 (2006) adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies à sa 5511e séance, le 11 août 2006.


    Le Conseil de sécurité,

    Rappelant toutes ses résolutions précédentes relatives au Liban, en particulier les résolutions 425 et 426 (1978), 520 (1982), 1559 (2004), 1655 (2006) et 1680 (2006), ainsi que les déclarations de son Président touchant la situation au Liban, en particulier les déclarations des 18 juin 2000 (S/PRST/2000/21), 19 octobre 2004 (S/PRST/2004/36), 4 mai 2005 (S/PRST/2005/17), 23 janvier 2006 (S/PRST/2006/3) et 30 juillet 2006 (S/PRST/2006/35),

    Se déclarant extrêmement préoccupé par la poursuite de l'escalade des hostilités engagées au Liban et en Israël depuis l'attaque du Hezbollah en Israël le 12 juillet 2006, qui ont déjà fait des centaines de morts et de blessés des deux côtés, causé des dégâts considérables aux infrastructures civiles et contraint des centaines de milliers de personnes à se déplacer à l'intérieur de leur pays,

    Soulignant que la violence doit cesser et soulignant dans le même temps qu'il faut remédier d'urgence aux causes qui ont donné naissance à la crise actuelle, notamment en obtenant la libération inconditionnelle des soldats israéliens enlevés,

    Conscient du caractère délicat de la question des prisonniers et encourageant les efforts visant à régler d'urgence la question des prisonniers libanais détenus en Israël,

    Se félicitant des efforts du Premier Ministre libanais et de l'engagement pris par le Gouvernement libanais, dans son plan en sept points, d'étendre son autorité sur son territoire, par l'intermédiaire de ses propres forces armées légitimes, de sorte qu'aucune arme ne s'y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu'aucune autorité ne s'y exerce autre que celle du Gouvernement libanais, se félicitant également de son engagement vis-à-vis d'une force des Nations Unies dont les effectifs, le matériel, le mandat et le champ des opérations seront complétés et renforcés, et ayant à l'esprit sa demande, formulée dans ce plan, de retrait immédiat des forces israéliennes du Sud-Liban,

    Déterminé à agir de telle sorte que ce retrait intervienne le plus tôt possible,

    Prenant dûment note des propositions faites dans le plan en sept points concernant le secteur des fermes de Chebaa,

    Se félicitant de la décision unanime prise par le Gouvernement libanais le 7 août 2006 de déployer une force armée libanaise de 15 000 hommes au Sud-Liban en même temps que l'armée israélienne se retire en deçà de la Ligne bleue et de demander l'assistance de forces supplémentaires de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), selon que de besoin, pour faciliter l'entrée des forces armées libanaises dans la région, et de réaffirmer son intention de renforcer les forces armées libanaises en les dotant du matériel nécessaire pour leur permettre de s'acquitter de leurs tâches,

    Conscient de la responsabilité qui lui incombe d'aider à garantir un cessez-lefeu permanent et une solution à long terme au conflit,

    Considérant que la situation au Liban constitue une menace à la paix et à la sécurité internationales,

    1. Lance un appel en faveur d'une cessation totale des hostilités fondée, en particulier, sur la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes les attaques et la cessation immédiate par Israël de toutes les offensives militaires;

    2. Dès la cessation totale des hostilités, demande au Gouvernement libanais et à la FINUL, comme elle y est autorisée par le paragraphe 11, de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud, et demande au Gouvernement israélien, alors que ce déploiement commence, de retirer en parallèle toutes ses forces du Sud-Liban;

    3. Souligne qu'il importe que le Gouvernement libanais étende son autorité à l'ensemble du territoire libanais, conformément aux dispositions des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), et aux dispositions pertinentes des Accords de Taëf, afin d'y exercer intégralement sa souveraineté, de sorte qu'aucune arme ne s'y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu'aucune autorité ne s'y exerce autre que celle du Gouvernement libanais;

    4. Réaffirme son ferme appui en faveur du strict respect de la Ligne bleue;

    5. Réaffirme également son ferme attachement, comme il l'a rappelé dans toutes ses résolutions précédentes sur la question, à l'intégrité territoriale, à la souveraineté et à l'indépendance politique du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues, comme prévu dans l'Accord général d'armistice israélo-libanais du 23 mars 1949;

    6. Demande à la communauté internationale de prendre des mesures immédiates pour prêter son concours financier et humanitaire au peuple libanais, notamment en facilitant le retour en toute sécurité des personnes déplacées et en réouvrant les aéroports et les ports sous l'autorité du Gouvernement libanais, conformément aux paragraphes 14 et 15, et lui demande également de fournir dans l'avenir une aide à la reconstruction et au développement du Liban;

    7. Affirme que toutes les parties sont tenues de veiller à ce que ne soit menée aucune action, contraire au paragraphe 1, qui pourrait être préjudiciable à la recherche d'une solution à long terme, à l'accès de l'aide humanitaire aux populations civiles, notamment au passage en toute sécurité des convois humanitaires, au retour volontaire et dans la sécurité des personnes déplacées, et demande à toutes les parties de s'acquitter de cette responsabilité et de coopérer avec le Conseil de sécurité;

    8. Lance un appel à Israël et au Liban pour qu'ils appuient un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme fondés sur les principes et éléments suivants :

    • Strict respect par les deux parties de la Ligne bleue;
    • Adoption d'un dispositif de sécurité qui empêche la reprise des hostilités, notamment établissement, entre la Ligne bleue et le Litani, d'une zone d'exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux déployés dans la zone par le Gouvernement libanais et les forces de la FINUL autorisées en vertu du paragraphe 11;
    • Application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban, afin que, conformément à la décision du Gouvernement libanais du 27 juillet 2006, seul l'État libanais sera autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban;
    • Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais;
    • Exclusion de toute vente ou fourniture d'armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais;
    • Communication à l'ONU des cartes des mines terrestres posées au Liban encore en la possession d'Israël;

    9. Invite le Secrétaire général à appuyer les efforts visant à obtenir dès que possible des accords de principe de la part du Gouvernement libanais et du Gouvernement israélien concernant les principes et éléments en vue d'une solution à long terme tels qu'énoncés au paragraphe 8, et exprime son intention de rester activement engagé;

    10. Prie le Secrétaire général de mettre au point, en liaison avec les acteurs internationaux clefs et les parties intéressées, des propositions pour mettre en œuvre les dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006), notamment de celles relatives au désarmement, et pour délimiter les frontières internationales du Liban, en particulier dans les zones où la frontière est contestée ou incertaine, y compris en s'occupant de la question des fermes de Chebaa, et de les lui présenter dans les 30 jours;

    11. Décide, en vue de compléter et renforcer les effectifs, le matériel, le mandat et le champ d'opérations de la FINUL, d'autoriser un accroissement des effectifs de celle-ci pour les porter à un maximum de 15 000 hommes, et décide que la Force devra, en sus de l'exécution de son mandat au titre des résolutions 425 et 426 (1978) :

    • a) Contrôler la cessation des hostilités;
    • b) Accompagner et appuyer les forces armées libanaises à mesure de leur déploiement dans tout le Sud, y compris le long de la Ligne bleue, pendant qu'Israël retire ses forces armées du Liban comme il est prévu au paragraphe 2;
    • c) Coordonner ses activités relatives à l'exécution du paragraphe 11 b) avec les Gouvernements libanais et israélien;
    • d) Fournir son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité;
    • e) Aider les forces armées libanaises à prendre des mesures en vue de l'établissement de la zone mentionnée au paragraphe 8;
    • f) Aider, sur sa demande, le Gouvernement libanais à donner effet au paragraphe 14;

    12. Agissant à l'appui d'une demande du Gouvernement libanais tendant à ce qu'une force internationale soit déployée pour l'aider à exercer son autorité sur l'ensemble du territoire, autorise la FINUL à prendre toutes les mesures nécessaires dans les secteurs où ses forces sont déployées et, quand elle le juge possible dans les limites de ses capacités, de veiller à ce que son théâtre d'opération ne soit pas utilisé pour des activités hostiles de quelque nature que ce soit, de résister aux tentatives visant à l'empêcher par la force de s'acquitter de ses obligations dans le cadre du mandat que lui a confié le Conseil de sécurité, et de protéger le personnel, les locaux, les installations et le matériel des Nations Unies, d'assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies et des travailleurs humanitaires et, sans préjudice de la responsabilité du Gouvernement libanais, de protéger les civils exposés à une menace imminente de violences physiques;

    13. Prie le Secrétaire général de mettre d'urgence en place des mesures de nature à garantir que la FINUL est à même de s'acquitter des fonctions envisagées dans la présente résolution, exhorte les États Membres à envisager d'apporter des contributions appropriées à la FINUL et de répondre de manière positive aux demandes d'assistance de la Force, et exprime sa vive gratitude à ceux d'entre eux qui ont contribué à la FINUL par le passé;

    14. Demande au Gouvernement libanais de sécuriser ses frontières et les autres points d'entrée de manière à empêcher l'entrée au Liban sans son consentement d'armes ou de matériel connexe et prie la FINUL, comme elle y est
    autorisée au paragraphe 11, de prêter assistance au Gouvernement libanais sur sa demande;

    15. Décide en outre que tous les États devront prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher, de la part de leurs ressortissants ou à partir de leurs territoires ou au moyen de navires de leur pavillon ou d'aéronefs de leur nationalité :

    • a) La vente ou la fourniture à toute entité ou individu situé au Liban d'armes et de matériel connexe de tous types, y compris les armes et leurs munitions, les véhicules et le matériel militaires, le matériel paramilitaire et leurs pièces de rechange, que ce matériel provienne ou non de leur territoire; et
    • b) La fourniture à toute entité ou individu situé au Liban de toute formation ou moyen technique lié à la fourniture, à la fabrication, à l'entretien ou à l'utilisation des matériels énumérés au paragraphe a) ci-dessus;
      étant entendu que ces interdictions ne s'appliqueront pas aux armes, au matériel connexe, aux activités de formation ou à l'assistance autorisés par le Gouvernement libanais ou par la FINUL, comme elle y est autorisée au paragraphe 11;

    16. Décide de proroger le mandat de la FINUL jusqu'au 31 août 2007, et exprime son intention d'envisager dans une résolution ultérieure un nouveau renforcement de son mandat et d'autres mesures visant à contribuer à la mise en
    œuvre d'un cessez-le-feu permanent et d'une solution à long terme;

    17. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte dans une semaine au plus tard, puis à intervalles réguliers, de l'application de la présente résolution;

    18. Souligne qu'il importe et qu'il est nécessaire d'instaurer une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, sur la base de toutes ses résolutions pertinentes, y compris ses résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973 et 1515 (2003) du 19 novembre 2003;

    19. Décide de rester activement saisi de la question.